la relativité du temps
« “On sous-estime parfois le temps que ça prend. »
Faire un exposé sur la relativité du temps serait sûrement la bienvenue, quoique prenant du temps justement…mais je voudrais vous apporter cette ouverture à la réflexion que parfois nous sous-estimons le temps que nos actions peuvent prendre, et dans notre cas, le développement de l’association. À travers les opportunités et la compréhension que nous faisons du milieu que nous abordons, nous nous sommes rendu compte qu’il est difficile d’estimer le temps dans le développement d’un tel projet !
Alors oui , cela prend un certain temps : de prendre ses marques dans un nouveau milieu, de faire les bonnes rencontres, de créer des liens de confiance, de s’ajuster à la disponibilité des gens, de préparer des tournages, de réaliser les montages vidéos, d’effectuer toutes les démarches administratives annexes, de planifier, réfléchir, écrire, remettre en question et parfois recommencer.Quelque soit l’endroit où l’on agit, si nous souhaitons poser des actions en cohérence avec l’environnement et les communautés présentes, on s'est rendu compte qu'il est important de connaître les dynamiques locales et leurs réalités. Cette étape est cruciale pour pérenniser des actions de conservation et régénération d’ailleurs.Lorsque nous avons passés trois mois à Bali, il nous a fallu quelques semaines pour rencontrer des locaux, mais surtout comprendre la dynamique du village d'Amed. Nos amis expatriés nous ont partagé leurs impressions et les connexions avec les locaux, nous avons alors pu échanger de longues discussions pour comprendre l’histoire et la culture de l’endroit et notamment avec Ketut Gina ! 
Ici après plusieurs rencontres et discussions avec Ketut, il nous a invité aux célébrations de Kuningan dans son village d’enfance. Notre venue a plutôt été remarquée et les gens du village ont d’ailleurs souvent demandé pourquoi des ‘‘boulé’’ ( les blancs) s’intéressent à leur village et la jungle qui les entourent. Ils n’y voient pas ou plus la richesse de leur environnement.« Nous venons parfois dans des endroits inconnus remplis de préjugés sans pour autant comprendre ou du moins essayer de comprendre leurs réalités. »
Ce temps de compréhension d’un milieu s’allie avec un temps d’adaptation plus ou moins long, que ce soit au niveau du climat, du rythme de vie, des traditions et de la disponibilité des gens.Toutes ces étapes, nous les avions sous estimées lorsque nous sommes partis à Amed, sur l’île de Bali en Indonésie. Nous avons rencontrés de nombreuses personnes et échangés avec quelques locaux du village. Nous avons pu ouvrir les yeux sur les réalités des organisations locales qui se battent pour le respect de l’environnement, et les dynamiques des communautés. Nous avons pu aussi ressentir ces méfiances des locaux face aux organisations extérieures qui viennent se servir de leurs actions pour leur propre rayonnement. Le lien de confiance doit se créer et tout dépendra des personnes et de leurs histoires.Enfin, un temps souvent oublié mais non négligeable, le temps de préparation des tournages, de tournage et un temps particulièrement long pour le montage des vidéos.Nous sommes pour le moment deux dans cette association et nous assumons toutes les étapes de chaque projet ainsi que toutes les tâches administratives. Comme créer son propre site web...celles et ceux qui se sont déjà attelés à la tâche comprendront les heures passées à designer cet espace.Enfin voilà, un petit rappel que« “Pour tout projet, il y a un apprentissage dans la gestion de notre temps, surtout lorsque ce projet est lui même un apprentissage.” »
